<strong><em>Le Cas du permis de conduire</em></strong>
Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs de la République du Cameroun ont déployé, ou inventer diverses solutions pour faire diminuer les accidents de la route. Si nous pouvons être d’accord que la fréquence de survenu de ces accidents de la circulation a baissé, leur nombre reste encore inquiétant. A ce jour la piste de la sécurisation des documents de transport n’a vraiment pas été explorée. Nous essayerons de montrer comment une bonne gestion des documents de transport peut influencer les comportements des chauffeurs qui sont souvent les premiers responsables des accidents de la route.
Le chauffeur avant de prendre le volant d’un véhicule sur la route doit avoir un permis de conduire. Ce document est son passeport d’accès à la profession. C’est ce document qui lui permet de gagner le « pain » qui nourrira sa famille. Un système de gestion sécurisé des documents de transport diminuerait les prises de risque des utilisateurs de la route. En effet, sile chauffeur est conscient que son permis retiré, il passera des mois affamé, il sera encore plus prudent sur la route.
Depuis 2019, IDEMIA se propose d’améliorer la sécurisation des titres de transport au Cameroun en mettant en place un système d’enrôlement biométrique de protection des différents titres de transports (permis de conduire, carte grise etc…). Malgré les efforts consentis parle ministère en charge du transport au Cameroun , qui projette arrimer les autres titres au même niveau de sécurisation, les efforts restent limités par la situation globale.
En effet, dans l’environnement organisationnel actuel, un chauffeur à qui le permis a été retiré peut en utilisant une fausse identité en obtenir un autre et se retrouver sur la route pour causer les mêmes dégâts qu’hier.
Pour pallier à l’absence d’état civil sécurisé, la procédure de délivrance du permis de conduire devrait être sécurisée. Les données biométriques de celui à qui le permis est délivré devraient être collectées, et les sanctions en cas de tentative de fraude sévèrement punis. Pour ce faire la Direction compétente au ministère des transports du Cameroun mettrait en place une base de données nationale, consultable par les services compétents à partir de n’importe quel terminal sur le territoire camerounais. Evidement il faudrait penser aux mesures de sécurité de cette base.
La sécurisation des documents de transport ne doit plus rester comme une piste inexploitée de la lutte contre les accidents de la circulation.
L’apport de cette approche peut être considérable.
La sécurisation des documents de transport peut sauver des vies.